Immersion du tiktokeur béninois Alain Kenneth au Gabon: contraste entre réalité et rumeurs des réseaux sociaux
Parti du 10 au 16 septembre 2025 au Gabon, le tiktokeur béninois Alain Kenneth a voulu vivre de près la polémique née de l’interdiction des petits métiers aux étrangers. Contrairement aux tensions relayées sur les réseaux sociaux, il affirme avoir trouvé un climat apaisé et une cohabitation fraternelle entre Gabonais et Béninois.
Dès son arrivée, Alain Kenneth a été surpris par l’accueil chaleureux des populations locales. « Les amis, avant même que je me réveille là, les Gabonaises m’ont dit de faire le petit déjeuner et j’ai mangé correctement », raconte-t-il dans une de ses vidéos. Pour lui, les discours alarmistes relayés sur les plateformes numériques ne reflètent en rien la réalité du terrain : « Contrairement à ce que j’ai rencontré sur les réseaux sociaux, Béninois ou du moins les étrangers n’ont aucun problème ici au Gabon ».
Au-delà de la convivialité, le jeune créateur de contenu a également salué l’organisation sociale et la sécurité qui règnent à Libreville. « Mon passeport a été retrouvé déjà… En plus de mon passeport, j’ai retrouvé toutes les choses perdues. Donc, il y a encore la sécurité ici au Gabon », témoigne-t-il. Sur place, il explique que les usagers des taxis fixent eux-mêmes le prix de leur trajet, preuve selon lui d’un mode de vie différent mais paisible.
« Le Gabon est votre pays, vous êtes nos frères »
Ses échanges avec les habitants confirment ce climat d’apaisement. « Déjà, vous êtes nos frères. Bienvenue au Gabon. Le Gabon, c’est votre pays. Tu es chez toi », lui a lancé un citoyen gabonais rencontré dans un taxi. Selon ce dernier, les tensions existent partout mais ne doivent pas être assimilées à de la xénophobie : « Les conflits existent tous les jours, mais il ne faut pas oublier que nous sommes d’abord des frères et nous ne sommes pas xénophobes. Le Gabonais est quelqu’un de civilisé et respectueux ».
Même son de cloche du côté des Béninois installés dans le pays. Une commerçante grossiste témoigne : « Même quand ils ont commencé les déguerpissements, ils ne nous ont pas touchés. Nous ne sommes pas dans le marché. Le maire nous a envoyés prendre des places dans le nouveau marché ». Selon elle, les véritables difficultés viennent davantage de la concurrence interne que des Gabonais : « Si tu vois un Béninois en prison ici, sache qu’il a été envoyé par un Béninois. Ce ne sera jamais à cause d’un Gabonais ».
La polémique qui avait enflammé les réseaux sociaux a par ailleurs trouvé un écho diplomatique. En marge de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, le 22 août dernier, la Vice-présidente du Bénin et le ministre gabonais des Affaires étrangères ont tenu à rassurer leurs peuples respectifs : il n’existe « aucun problème entre le Gabon et le Bénin », ont-ils déclaré, tout en appelant à l’apaisement mutuel.
Pour Alain Kenneth, cette immersion aura donc servi à rétablir une vérité : le Gabon reste une terre d’hospitalité et de fraternité. « Venez visiter le Gabon, c’est important. Il n’y a aucun problème », conclut-il.
